
Les activités numériques ne restent pas sans conséquence sur l’environnement. Ce secteur est notamment responsable de la production de 5 % des gaz à effet de serre dans le monde, soit plus que le transport aérien civil. Il est pourtant difficile de maîtriser la situation puisque nous assistons actuellement à une utilisation massive du numérique.
Qu’est-ce que l’impact écologique ?
Comment l’ouverture d’une page web peut-t-elle avoir des conséquences sur l’environnement ? Pour le comprendre, il faut tenir compte du nombre de requêtes qu’elle engendre, le poids de la page en octets et la durée de chargement de la page. De ce fait, plus une page web est bien remplie en textes, en animations et en médias, plus elle est énergivore.
D’après HTTPArchive.org, la taille moyenne d’une page web a quadruplé en 2019 par rapport à 2010. Il est communément admis que plus les innovations technologiques optimisent la performance des ressources employées, plus la consommation de celles-ci augmente.
Les agences de communication : des acteurs importants dans l’écosystème
La crise sanitaire a favorisé l’utilisation des campagnes numériques au détriment des outils publicitaires traditionnels comme l’affichage extérieur. En collaboration avec l’un des leaders de l’intelligence artificielle à finalité durable et responsable, un groupe de communication a annoncé en juin 2021 la sortie d’un outil pour mesurer l’impact écologique du numérique et des campagnes publicitaires couvrant 6 médias, dont la télévision, la radio et le digital. Il tient compte des paramètres liés à chaque étape de la diffusion publicitaire : stockage, acheminement, diffusion, lecture et fin de vie.
Estimer l’empreinte carbone : les outils utilisés
Il existe également d’autres outils qui permettent de mesurer l’empreinte carbone d’une page ou d’un site internet comme :
- WebsiteCarbon.com
Gratuit, cet outil fournit des estimations sur plusieurs indicateurs comme la consommation énergétique annuelle, les émissions de CO2, etc. La page d’accueil de YouTube qui y a été testée fait par exemple partie des pages des plus polluantes avec 1,73 g de CO2 émis à chaque consultation par un internaute. Elle génère aussi 208 kg de CO2 tous les 10 000 vues pour une vidéo.
- Google PageSpeed Insights
Mis en place par Google, cet outil permet de réaliser un examen pointilleux des points techniques à rectifier pour améliorer la vitesse d’affichage d’une page web. À titre de rappel, lorsqu’une page n’est pas optimisée, le nombre de requêtes augmente, ce qui intensifie l’empreinte écologique. Cet outil propose également à l’internaute d’optimiser l’expérience utilisateur pour réduire la durée de chargement des pages.