Comment éviter de tomber enceinte pendant l’allaitement ?

Allaitement

On croit généralement, qu’une femme ne pourrait pas tomber enceinte dans la période d’allaitement, en pensant que l’ovulation ne produit pas. 

Cependant, de nombreuses nuances doivent être tenues en compte, et qui font que la réapparition de la période après l’accouchement n’est pas la même chez toutes les femmes.

Si vous allaitez votre bébé et que l’idée d’une nouvelle grossesse ne figure pas dans vos projets, il est préférable de prendre les précautions nécessaires avec les méthodes contraceptives les plus adaptées à cette étape. Nous expliquons ce qu’ils sont et la fiabilité de chacun d’eux.

Etre enceinte pendant l’allaitement, est-ce possible ?

Pendant l’allaitement, la maman produit de la prolactine, une hormone qui stimule la production de lait. Cette hormone est responsable de la réduction de la production de deux autres hormones (LH, hormone lutéostimulante, et FSH, hormone folliculo-stimulante), provoquant un manque d’ovulation (anovulation), et donc, l’absence de menstruation.

Être enceinte pendant l’allaitement est possible. Si vous voulez l’éviter, vous devez savoir quelles méthodes contraceptives sont compatibles avec l’allaitement et lesquelles ne le sont pas, ainsi que leurs clés d’utilisation.

Le processus de menstruation et d’ovulation dans la puerpéralité est quelque peu compliqué. L’activité hormonale conditionne le cycle menstruel et la fertilité varie fortement selon chaque femme, influençant notamment la pratique ou non de l’allaitement. Chez les mères qui n’allaitent pas, le délai moyen des premières règles se situe entre 45 et 60 jours après l’accouchement, mais la plupart des cas sont anovulatoires. Ainsi, la première ovulation peut arriver entre 45 et 90 jours après l’accouchement, même si elle survient parfois beaucoup plus tôt (à partir de la troisième semaine post-partum).

Question d’ovulation

Dans le cas de l’allaitement du bébé, l’augmentation de la prolactine entraîne une diminution des œstrogènes et de la progestérone, responsables du cycle menstruel. La tétée du bébé au sein inhibe l’ovulation et, par conséquent, plus l’allaitement exclusif dure longtemps, avec une fréquence d’allaitement plus élevée et plus chaque tétée est longue, plus le temps d’aménorrhée (absence de règles) et l’anovulation seront longs. La méthode LAM est basée sur ce principe, que de nombreuses femmes utilisent comme option contraceptive ; bien que certaines conditions doivent être remplies pour qu’il soit efficace.

Par conséquent, les mères qui allaitent verront leurs règles revenir lorsqu’elles abandonneront l’allaitement, généralement environ six mois après l’accouchement. Ainsi, la fertilité reprendra lorsque nous passerons du lait maternel au lait artificiel, ou à l’alimentation complémentaire. Bien entendu, ces premiers cycles menstruels sont généralement très irréguliers et leur durée varie considérablement.

Étant donné que les saignements vaginaux surviennent après 56 jours après l’accouchement (et bien sûr depuis six mois après la naissance du bébé), il existe déjà un risque de grossesse, il faut donc utiliser une méthode contraceptive complémentaire.

En fin de compte, il est possible qu’une grossesse se produise pendant l’allaitement, même sans période post-partum, car l’ovulation se produit parfois. Et il faut garder à l’esprit que cette nouvelle grossesse si souvent, qu’elle soit désirée ou non, ne serait pas hautement recommandé médicalement. 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) conseille d’attendre au moins deux ans (à la fois en cas d’accouchement vaginal et de césarienne). Cet intervalle de temps, appelé intergénétique, est recommandé pour que le corps de la mère soit à nouveau prêt à concevoir un bébé, et aussi pour éviter d’éventuels problèmes tels que l’accouchement prématuré, l’insuffisance pondérale à la naissance ou même les décès néonatals.

Par conséquent, nous devons connaître les méthodes contraceptives à notre disposition et choisir celle qui est la plus compatible avec l’allaitement, en consultant toujours notre gynécologue. Cela va permettre les mauvaises surprises et de tomber enceinte dans une période qui n’est pas adéquate pour vous et pour votre couple.

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